L’EAU, UN BIEN COMMUN A L’ECHELLE PLANETAIRE !
Plus d’un milliard d’hommes n’a pas accès à l’eau potable.
Trois mille personnes meurent par jour pour avoir consommé de l’eau polluée.
L’eau n’est donc vraiment pas une marchandise, elle devrait appartenir à tous ! Elle doit ainsi être l’objet d’une réflexion et d’une gestion différente, non marchande, articulant les organismes publics et privés aussi bien dans les cadres nationaux et régionaux qu’à l’échelle mondiale au sein de l’ONU ou d’une nouvelle institution spécialisée « ad hoc ».
Même en tenant compte de l’augmentation de la population mondiale (9.2 milliards à l’horizon 2050 suivant l’ONU), la quantité d’eau douce accessible en surface représente 40 000 km3 par an. Le monde ne consommant aujourd’hui que 5500 km3 d’eau (dont 70% pour l’agriculture, 20% pour l’industrie et 10% pour la consommation domestique), cela couvre largement les besoins des sociétés planétaires.
Contrairement aux idées reçues, ce n’est donc pas la quantité d’eau naturelle qui compte, mais bien la capacité des sociétés de construire les accès à l’eau potable réparties inégalement sur la surface du globe surtout entre nord et sud. En effet, seul neuf pays se partageant 60 % du débit annuel mondial !
LE PROJET
Physalia est un navire 100% autosuffisant en énergie dont la structure bionique est inspirée du pneumatophore du même nom "Physalia physalis".
C’est un condensé de nature et de biotechnologies destiné à naviguer au fil des principaux fleuves extra-européens entre le Danube et la Volga, entre le Rhin et le Guadalquivir, ou bien encore entre l’Euphrate et le Tigre.
Le projet prend la forme d’une double membrane pneumatique intégrant des cellules solaires photovoltaïques sur son toit.
Sous la coque, sont placées des hydroliennes qui transforment l’énergie du courant fluvial en hydro-électricité.
La structure en acier, est revêtue d’une couche de dioxyde de titane (en réagissant aux ultra-violets, le dioxyde de titane permet de réduire la pollution de l’eau).
Grâce à sa toiture végétale, l’eau fluviale est filtrée et purifiée biologiquement.
L’objectif de Physalia est d’absorber les déchets chimiques et gazeux que produisent bateaux et industries.
Physalia est conçu comme un navire à énergie positive, c’est-à-dire qu’il produit plus d’énergie qu’il n’en consomme.
UNE SCENOGRAPHIE DECLINEE EN QUATRE JARDINS THEMATIQUES
A l’intérieur du navire, on retrouve quatre jardins thématiques :
- Le jardin « Eau » : marque l’entrée principale de Physalia. Une grande plateforme en verre est en suspension au dessus de la surface de l’eau. Cet espace de réception est dédié aux expositions temporaires.
- Le jardin « Terre » : constitue le cœur du laboratoire dédié aux chercheurs internationaux qui analysent l’écosystème aquatique.
- Le jardin « Feu » : est un salon sous-marin. Il s’agit d’un espace dédié aux expositions permanentes sur les écosystèmes aquatiques.
- Le jardin « Air » : est un espace d’oxygène et de lumière. C’est le lieu de rencontre et de débat tel un forum citoyen.
L’HOMME AU CENTRE DU PROJET
L’Homme est au centre de ce projet bionique qui prône l’équilibre entre les actions humaines et le respect de l’environnement.
L’architecture de ce lieu nomade, puissant concentré de nature, de biotechnologies et de technologies de l’information et de la communication est donc le simple reflet du citoyen contemporain qui s’interroge sur les actions à mener sur son environnement.
C’est un projet d’avant-garde audacieux qui vise à métisser les peuples autour de la notion de respect de l’eau, de partage en mouvement et d’équilibre dynamique.
A l’heure du sommet de Copenhague, c’est un projet de leadership transeuropéen et une innovation positive de résilience écologique !
Copyright visuels : VINCENT CALLEBAUT ARCHITECTURES - WWW.VINCENT.CALLEBAUT.ORG
Pour en savoir plus : www.vincent.callebaut.org
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