COORDONNÉES
Samantha GROH
Architecte associé, présidente
01 44 30 88 88
Adresse : 6, rue du Général Camou - 75007 PARIS
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La programmation et la conception ont été menées globalement avec l’ancienne prison Saint-Paul dans l’esprit d’une "Vie Grande Ouverte".
En effet, la qualité de l’architecture des deux prisons et leur importance dans l’histoire de l’architecture carcérale font que ces édifices ont un réel intérêt patrimonial. Leur conservation et leur réutilisation ont été travaillées à l’échelle du "grand paysage" de la ville.
L’îlot Saint-Paul accueille les nouveaux locaux de l’université catholique de Lyon, alors que l’îlot Saint-Joseph regroupe plusieurs programmes. La conception en a été confiée aux Studios d’Architecture ORY & ASSOCIES, ainsi qu’à 2BDM (Monsieur Frédéric DIDIER) pour la partie patrimoniale, les espaces verts au paysagiste ARCHITECTURE & JARDINS, la maîtrise d’œuvre d’exécution à l’agence lyonnaise ARCHIGROUP.
La maîtrise d’ouvrage regroupe plusieurs sociétés de promotion immobilières : OGIC, l’OPAC du RHONE, ainsi qu’HABITAT & HUMANISME.
Le site Saint-Joseph, une programmation pleine de sens
Ouvrant un endroit clos par excellence vers la cité, elle y fait entrer la vie sous toutes ses formes :
- La vie active avec l’implantation de bureaux sur le Rhône et de commerces rue Delandine et cours Suchet,
- La vie privée à travers des logements qu’occuperont des familles, des individuels,
- La vie fragile : le lot que doivent supporter les personnes isolées, malades, âgées… et qui vont trouver ici une prise en charge fondée sur l’écoute, l’accompagnement, mais aussi une prise directe, sans coupure, sur la collectivité. A cette diversité des publics et des usages répond celle des ambiances pour favoriser l’appropriation, le bien-être de chacun et le bien-vivre ensemble,
- La vie étudiante en lien avec le programme de Saint-Paul ; pour une population qui va venir apprendre, mais aussi résider sur place, de manière à susciter une animation pérenne et permanente.
Le Patrimoine
L’état d’origine du projet de Louis Baltard est caractérisé par la rigueur axiale de son plan, son humanisme - la rédemption – à l’image du monastère, ses cloîtres ses bâtiments desservis par un déambulatoire et sa chapelle au centre.
Tous ces bâtiments sont restaurés par Frédéric Didier, architecte en chef des monuments historiques.
La composition axiale est réaffirmée :
- L’axe Est-Ouest qui permet la traversée du site depuis la faculté jusqu’au rhone grâce aux galeries qui offriront de nombreuses perspectives sur les jardins.
- L’axe Nord-Sud dont témoigne un des bâtiments conservé et reconverti en logements et en contre point le bâtiment neuf a vocation de logements sociaux.
- L’ancienne chapelle accueillera le laboratoire d’entreprenariat économique et social d’Habitat et Humanisme en lien avec l’université et un restaurant ouvert sur la cour des rencontres.
Les objectifs d’intégration urbaine
Les lignes de force sont les suivantes :
- La prise en compte des liaisons Est-Ouest entre la place des archives et les quais du Rhône.
- La réappropriation de la façade sur les quais du Rhône, axe d’entrée majeur dans Lyon
- La définition d’une nouvelle urbanité de la façade sur le cours Suchet
- La perméabilité des liaisons Nord-Sud entre la place Carnot et celle des Archives, par les voûtes sous la gare de Perrache
- L’inscription du projet dans la dynamique de renouveau du site de la confluence ainsi que dans la démarche environnementale globale de la presqu’île.
Profitant de cette énergie positive, il contribue à conforter ce site dans sa vocation de quartier d’échange. La culture est porteuse de sens et le projet facteur de liens.
Quatre mots-clés ont organisé le Projet
L’ouverture Du site lui-même, dont les murs tombent au sens propre comme au sens figuré ; du site vers la ville, par des voies traversantes ; du site à chacun et à tous, à travers une vocation d’accueil,
La diversité Des usages et des fonctions, qui reflète une dimension intergénérationnelle, inter sociale, internationale,
L'innovation Sociale, en dédiant un site urbain unique à une multiplicité de situations et de statuts ; spatiale, en concevant un ensemble à la fois dynamique et apaisant, où chaque échelle, de l’individu à la tribu, est prise en compte ; urbaine, dans la continuité de ce qui a été entrepris ailleurs dans l’agglomération en termes d’aménagement durable,
L'intégration A rebours d’une ville qui exclut et qui ghettoïse, notre projet participe d’une "ville inclusive", qui sait intégrer tous ses habitants dans des schémas de vie harmonieux et complémentaires. Ici va se dessiner un modèle, qui fusionne les étudiants, les familles, les personnes malades et/ou âgées, les actifs, des lieux de vie ou de repos.
Les façades
Elles ont été traitées dans un souci d’harmonie entre les deux sites.
Sur le quai du Rhône, les façades des bâtiments de bureaux sont réalisées en vitrages sérigraphiés représentant un motif végétal inspiré des soieries lyonnaises. Elles semblent flotter sur le mur d’enceinte conservé et encadrent le pavillon Baltard dans une intemporalité en harmonie avec le paysage du Rhône avec lequel elles dialoguent.
Côté logements le mur réinventé réalisé en béton avec des agrégats en pierre du mur d’enceinte sert de socle réunifiant l’ensemble.
L’utilisation de matériaux pérennes et lisses - béton préfabriqué, enduits minéraux, aluminium composite - dans des teintes allant du blanc au gris foncé conformément au cahier des charges de confluence crée un contraste avec la rugosité du mur de soubassement.
La silhouette des volumes est renforcée par les joints creux.
La typologie verticale des fenêtres des logements retrouve les proportions de celles des bâtiments anciens lyonnais limitrophes.
Tous les halls sont accessibles sans aucune différence de niveau depuis les rues et les galeries.
Les bureaux auront tous des vues directes sur le Rhône et le cœur d’îlot.
La plupart des logements sont ouverts sur deux façades. Ils bénéficient de portes fenêtres donnant sur de larges balcons. Les vues sont dégagées sur les jardins.
Au rez-de-chaussée côté rues, les espaces sont occupés par des commerces de pied d’immeubles.
Les deux parkings situés au sous-sol sont directement reliés aux halls des logements et des bureaux.Le projet de reconversion de l’ancienne prison Saint Joseph est lié à celui de la prison Saint-Paul.
Perspectives : dugas montbel
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