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BECHU & ASSOCIES

A Brezolles : Une biovalerie offre une seconde de vie aux biodéchets de son territoire dans une démarche d'économie circulaire.

Présentation de la biovalerie de la start-up Easy, une première européenne, dont la conception architecturale a été réalisée par Bechu & Associés.

Pour Clémence Bechu, Directrice associée de Bechu & Associés, « être architecte, c’est aussi participer à concevoir les "briques" de la ville de demain. » 

Un métier prospectiviste, dans la transition urbaine. Consciente de cette responsabilité, l’agence accompagne des start-ups innovantes, actrices de la nouvelle économie du climat, en les intégrant dès que possible à ses projets. Alors que 80 % de la population mondiale vivra en ville d’ici 2050, celles-ci doivent devenir résilientes et régénératives. L’économie circulaire n’est plus une option, mais un principe structurant à appliquer aux ressources, matériaux, énergies… et à l’alimentation.

Si 80 % des habitants vivront en ville, ils y consommeront aussi 80 % du volume alimentaire mondial. Garantir une alimentation locale, de qualité et à faible empreinte carbone est un défi majeur. Mais cette transformation implique aussi de repenser nos "déchets". Une ville circulaire doit se nourrir de ses biodéchets. Il ne s’agit plus seulement de répondre aux exigences réglementaires, mais de valoriser ces ressources oubliées en véritables leviers de transformation.

Aux portes des villes, EASY transforme les biodéchets en ressource(s)

Bechu & Associés a accompagné la jeune pousse Easy dans le développement de sa première biovalerie à Brezolles (Centre Val de Loire). Neutre en carbone et pionnière en Europe, cette unité de valorisation repose sur deux innovations biomimétiques : la méthanisation et l’épuration du digestat par des microalgues. Ce modèle en circuit court apporte une véritable solution pour les territoires qu’elle accueille, alors que la loi AGEC impose aux collectivités, depuis janvier 2024, d’organiser la valorisation de leurs biodéchets. 

Opérationnelle depuis mars, la biovalerie transformera prochainement jusqu’à 45 tonnes de déchets par semaine issus de groupements hospitaliers, grandes surfaces, établissements scolaires et de restauration. D’ici septembre, tous les déchets des collèges et lycées du département seront intégrés au dispositif. Ce modèle permet d’éviter des émissions de CO2 liées à l’incinération : le Centre Leclerc d’Anet estime ainsi réduire de 8 tonnes ses émissions hebdomadaires.

Autre externalité positive : la mise en place d’un nouveau réseau d’acteurs économiques que sont les brokers de déchets, désormais essentiels pour optimiser cette nouvelle chaine de valeur. 

Un modèle économique circulaire et performant 

Le modèle d’Easy repose sur un triptyque de revenus : collecte des déchets, transformation en gaz vert, production de terreau et d’un biostimulant algal, Alphybio. Ce dernier, élaboré à partir de la microalgue chlorelle, se développe grâce à la photosynthèse, captant le CO2 du biogaz. Un véritable puits de carbone naturel ! Des essais scientifiques ont montré que ce booster améliore de 10 à 30 % le rendement des cultures (laitues, orge, vigne) et renforce leur résistance hydrique. Un atout clé face au changement climatique !

Un levier de transformation territoriale 

L’ambition d’Easy est de dupliquer ce modèle avec 2 à 3 biovaleries par région, faisant de cette innovation un pilier de la fabrique urbaine durable. En apportant une solution locale et circulaire, ces unités participent à la régénération des territoires. Elles favorisent par exemple la transformation des zones industrielles en pôles de services, soutiennent de nouveaux écosystèmes économiques et renforcent la résilience face aux enjeux climatiques.

Dans cette dynamique, la biovalerie ne se contente pas d’être un maillon de l’économie circulaire : elle en devient le moteur, impulsant un renouvellement durable et pérenne de nos villes et de nos campagnes.

À lire : La feuille de route nationale gouvernementale « Algues : Cap sur 2030 ! », publiée en février dernier, qui souligne l’importance stratégique du redéveloppement de la filière algue française.

Source : Ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche. Feuille de route algues | Ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche

Film présentation biovalerie

Perspectives ©Bechu & Associés

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